28 déc. 2011

«La vie dans les communautés religieuses - L'âge de la ferveur, 1840-1960» de Claude Gravel

Ce documentaire de Claude Gravel, publié en 2010 chez Libre Expression, constitue une riche source de renseignements sur les membres des communautés religieuses, leur mode de vie, leurs institutions, leur contribution à la collectivité. Il s'agit d'un texte clair et précis, facile à lire qui comporte aussi un beau choix de photos évocatrices de l'époque décrite dans ce livre. La préparation de cet ouvrage a sûrement nécessité des efforts de recherche importants.

Ces temps-ci, l'on retient dans les médias les comportements sexuels déviants de plusieurs religieux. Le livre de Gravel nous rappelle plutôt leur apport historique à l'instruction et à l'éducation, aux soins des malades et à la propagation de la foi.

Il est difficile aujourd'hui de comprendre les choix de vie de ces personnes qui quittaient leurs proches pour se consacrer au service des autres et à la prière. C'est probablement à partir de ces exemples de vie que le mot abnégation prend toute sa signification.

Une bonne façon de compléter la lecture de ce livre serait de visiter des musées de communautés religieuses, comme ceux des Ursulines et des soeurs du Bon Pasteur dans le Vieux Québec. Pour ma part, j'ai fait l'inverse; j'ai d'abord visité ces musées et j'ai ensuite lu l'ouvrage de Claude Gravel.    

17 déc. 2011

«Les premiers ministres du Canada, de Macdonald à Trudeau» de Réal Bélanger et Ramsay Cook

Les biographies présentées dans ce livre ont été écrites par un collectif d'auteurs sous la direction de Réal Bélanger et Ramsay Cook. Ce sont des synthèses préparées pour le Dictionnaire biographique du Canada.

La lecture de ce livre constitue une excellente façon de connaître ou de réapprendre des faits marquants de l'histoire du Canada des origines de la Confédération jusqu'à 1984, et même un peu plus. Tous les premiers ministres et leurs gouvernements ont été confrontés à de grandes difficultés et à la recherche de solutions concrètes qui faisaient rarement consensus, mais qui se sont avérées des compromis importants pour façonner le Canada d'aujourd'hui.

Comme il se doit dans toute oeuvre à caractère biographique, le lecteur y apprend à mieux saisir la personnalité de personnages marquants de notre histoire, leurs traits de caractère, leurs forces et leurs faiblesses, leur vie personnelle et familiale ainsi que leur style de gouvernance et leur contribution à la vie publique.

J'ai particulièrement apprécié les textes sur les premiers ministres méconnus qui n'ont dirigé que brièvement le gouvernement fédéral à la fin du dix-neuvième siècle dans l'intervalle entre Macdonald et Laurier. Les Abbott, Thompson, Bowell et Tupper sont des êtres qui ont bien marqué à leur façon leur époque, et il est bien qu'ils n'aient pas été oubliés dans cet ouvrage de référence.


Les tentatives de ressusciter la réciprocité commerciale entre le Canada et les États-Unis, le libre-échange de l'époque, des premiers jours de la Confédération jusqu'au début du vingtième siècle sont bien présentées comme enjeu politique. Je m'attendais à ce que l'on fasse état des autres projets en vue de libéraliser les échanges, notamment dans les années 1930, 1940 et même au début des années 1980, mais cet aspect est à toute fin pratique passé sous silence, sauf pour de trop brefs passages, dans les biographies de ceux ayant occupé la fonction de premier ministre au cours de ces périodes. Ce sujet ne pourra faire autrement que de bien trouver sa place le jour où une nouvelle édition fera état de l'époque où Brian Mulroney fut premier ministre.

D'ailleurs ne cherchez pas dans ce livre les biographies sur les Clark, Turner, Mulroney, Campbell, Chrétien, Martin. Seuls les premiers ministres décédés y ont droit au chapître. 

16 déc. 2011

La religion et le succès sur le plan économique

Max Weber a établi un lien entre l'éthique protestante du travail et le succès sur le plan économique. Sa théorie est encore très populaire. Toutefois, des chercheurs ont depuis démontré que c'est plutôt le degré d'instruction de la population qui vient expliquer le degré de développement sur le plan économique. À un niveau équivalent d'éducation, les Catholiques réussissent, semble-t-il, tout aussi bien que les Protestants. Un article de la revue The Economist, aux pages 71 et 72 de son édition du 29 octobre dernier, présente une excellente synthèse à ce sujet. L'article donne aussi d'autres exemples qui viennent miner le lien entre religion et développement économique, pour finalement conclure que les lois et les institutions semblent avoir plus d'influence que les doctrines théologiques sur les possibilités d'enrichissement sur le plan matériel.

Des passages du livre de Diarmaid MacCulloch sur l'histoire du Christianisme (voir mon commentaire du 7 septembre dernier concernant ce livre) faisaient référence à des études qui remettaient elles aussi en question la théorie du sociologue Max Weber.

La désalination de l'eau de mer

Les techniques de désalination de l'eau de mer progressent. C'est ce que nous rapporte un article intitulé «Drops to drink» paru dans une section spéciale de la revue The Economist le 3 septembre dernier.

Les techniques utilisées actuellement sont couteuses, particulièrement en énergie. La compagnie allemande Siemens innove en utilisant l'électrodialyse. Elle l'expérimente ces temps-ci à Singapour, et un projet pilote pourrait être opérationnel d'ici 2013. Son coût en énergie serait moins de la moitié des techniques existantes.

Ce projet est porteur d'espoir pour les gens qui manquent d'eau potable pour satisfaire leurs besoins de base. Malgré ces progrès, il demeure tout aussi important qu'auparavant de préserver ce bien précieux qu'est l'eau douce. Aucun changement technologique n'est susceptible de m'empêcher d'avoir un pincement au coeur lorsque je vois des gens utiliser de l'eau potable pour nettoyer leur stationnement au printemps.     

7 sept. 2011

«Christianity : the First Three Thousand Years» de Diarmaid MacCulloch

Tout un livre que celui de Diarmaid MacCulloch sur l'histoire du Christianisme! Une fois terminée ma lecture, j'ai eu envie de recommencer, mais je me suis limité à relire l'introduction. C'est bien évidemment la perspective de l'historien qui ressort dans cette oeuvre. On se rend vite compte qu'il est parfois bien difficile de réconcilier la version de l'histoire sur Jésus et celle des Évangélistes, ceux-ci  apparaissant bien souvent dans cet ouvrage comme de grands dramaturges cherchant à nous convaincre de la personnalité exceptionnelle de Jésus.

J'ai appris ou amélioré mes connaissances sur :
- les origines de l'infaillibilité du pape, de l'assomption de Marie, du récit de la naissance de Jésus, du schisme entre l'Église d'Orient et celle d'Occident,
- les liens et les conflits entre l'Islam et le Christianisme,
- les fondements bibliques ayant pu contribuer à justifier l'esclavage,
- les croyances basées sur des erreurs de traduction,
- les façons de propager la foi dans les Amériques, l'Afrique, l'Asie et ailleurs,
- les origines du purgatoire et du système des indulgences*,
- les écarts de comportement de nombreux papes, notamment à la fin du premier millénaire de l'ère chrétienne,
- les efforts de deux Évangélistes pour établir le lien généalogique entre Jésus et le roi David, et même, pour l'un, jusqu'à Adam, en passant, dans les deux cas, par Joseph qui, pourtant, n'est pas reconnu comme le père biologique de Jésus, (toute une prouesse!),
- la destruction complète de Jérusalem, incluant le Temple, par les Romains,
- les discussions et les divergences entre les chrétiens sur la nature divine et la nature humaine de Jésus,
- la modification apportée par les catholiques aux commandements de Dieu,
- la difficulté pour la papauté d'établir son autorité en matière de religion sur les monarques des diverses époques, entre autres, quant à la nomination des évêques,**
- le lien entre les céréales Kellogg et la religion, (et oui!),
- et bien d'autres choses dans plus de 1 000 pages de texte.

Jésus n'aurait laissé aucun écrit. Les Évangélistes eux ont rédigé sur sa vie quelques décennies après sa mort et sa résurrection lorsqu'ils ont réalisé qu'il ne reviendrait pas aussitôt que prévu. Ils se sont assurés que toute référence au Messie de l'Ancien testament s'applique au vécu de leur idôle. L'Église a même préféré vivre avec certaines contradictions entre les écrits des Évangélistes, plutôt que de retenir un effort de synthèse visant à les corriger. Rien d'étonnant alors à ce qu'il y ait autant de diversité dans la grande famille des chrétiens et autant d'interprétations sur la signification des textes. Ajoutons à cela les débats sur l'importance dans la foi de ce qui provient de la tradition de l'église par rapport au contenu strict de la Bible, et la table est ainsi mise pour de grandes divergences entre chrétiens, pourtant tous inspirés par «la parole» du même guide spirituel.

Si le doute fait partie intégrante de la foi, et bien, il s'est emparé de moi un peu plus chaque jour au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture de ce livre. J'ai encore plus de difficulté qu'auparavant à réciter le «Je crois en Dieu» à la messe dominicale. Éduqué à la foi à la fin des années cinquante et au début des années soixante, à une époque où la religion tenait une grande place dans ma vie au point de s'imprégner dans mon inconscient et mon subconscient, le contenu de ce livre a de quoi m'ébranler dans mes croyances. Heureusement, les messages de base de l'Évangile demeurent toujours valables et tout aussi importants aujourd'hui qu'hier, et ils sont aussi bien présents dans les autres religions monothéistes, communiquant ainsi des valeurs universelles susceptibles d'orienter dans le bon sens l'action de tous les humains. J'en viens à croire de plus en plus que tant que nous érigerons des obstacles et des frontières entre nous sur la base de ce qui nous différencie, notamment sur le plan des croyances religieuses, il y aura des conflits. Si nous apprenons sur les autres et si nous nous ouvrons à eux pour mieux comprendre ce qui nous rapproche et ce qui nous distingue, nous pourrons nous enrichir mutuellement de notre grande diversité et mieux vivre en paix et en harmonie.

Pour revenir au livre de MacCulloch, il constitue une excellente source d'information sur l'histoire du Christianisme. L'auteur laisse cependant à d'autres l'histoire des chrétiens qui, inspirés de Dieu, ont consacré leur vie à l'éducation et l'instruction, au soin des malades et au soutien des pauvres, bien que cet aspect soit tout de même abordé à quelques reprises dans son ouvrage.

En terminant, si  l'Église catholique a, comme d'autres, su corriger sa vision de l'esclavage au dix-neuvième siècle, pourquoi ne pourrait-elle pas en faire autant dans l'avenir sur la question de l'ordination des femmes et le célibat des religieux, à tout le moins ceux qui ne vivent pas en communauté?

Un avertissement : ce livre est loin de se lire comme un roman.

* Dans «Les rois maudits», Maurice Druon nous expliquait comment Jean XXII avait renfloué les coffres de l'Église en utilisant abondamment la monétisation des indulgences.
** Cette question pose encore problème ces temps-ci dans les relations entre le Vatican et les dirigeants de la République populaire de Chine.






«Christianity - The First Three Thousand Years»

14 juin 2011

J'ai contemplé «Les parcs nationaux du Canada-Une célébration»

Ce livre publié en 2010 chez Canopée comporte plus de deux cents pages de photos où se succèdent paysages, glaciers, chutes, animaux, etc. De quoi vous éblouir et vous faire visualiser un Canada tout en beauté que l'on cherche à préserver dans nos parcs nationaux. Une source de projets de vacances dans la nature, ou bien, tout simplement, de belles images à admirer confortablement chez soi un soir d'hiver ou un jour de pluie en été. Une bonne idée de cadeau à un être cher, et, s'il demeure près de vous, vous pourrez vous aussi, bien évidemment, ravir vos yeux et votre esprit.

Au fait, pourquoi avoir publié ce livre en 2010? Pour souligner les 125 ans de la création du premier parc national du Canada, celui de Banff. J'ai eu le plaisir de le visiter en 1983 et en 2010, et je vous souhaite d'y aller au moins une fois. Prévoyez du temps pour la Promenade des glaciers entre Lac Louise et Jasper.  

7 juin 2011

Les problèmes ou les défis de l'économie américaine

«What's wrong with America's economy?» titrait en page couverture la revue The Economist du 30 avril dernier. Le premier éditorial (p. 11) et plusieurs articles de cette édition analysaient les principaux défis de l'économie américaine. Il y était question des besoins en infrastructure de transport (pp. 29 à 31), d'incitations à l'innovation et au partage de celle-ci (pp. 32-34), du chômage des hommes peu qualifiés (pp. 75 à 77) ainsi que de déficit budgétaire et de dette publique.

Ces thèmes sont fréquemment examinés ailleurs dans le monde aussi, et font souvent l'objet de politiques ou de stratégies des gouvernements. Assez souvent, les États-Unis sont l'une des bases de comparaison, ce qui est tout à fait normal puisque la première économie mondiale peut à bien des égards servir de modèle. Mais, même là, les difficultés abondent, comme en témoigne le contenu des analyses de The Economist. Des pistes sont suggérées comme voies de solutions, mais elles comportent bon nombre d'embûches. Comme quoi rien n'est simple, même au pays de l'oncle Sam.

Une mise en garde est faite en début d'éditorial et elle pourrait aussi servir de conclusion : « Pessimism about the United States rarely pays off in the long run. Time and again, when Americans have felt particularly glum, their economy has been on the brink of a revival.»
  

19 avr. 2011

« Franklin Delano Roosevelt - Champion of Freedom » de Conrad Black

Lire cette biographie sur Roosevelt, c'est s'imprégner de l'histoire de la première moitié du vingtième siècle. L'auteur, Conrad Black, nous fait revisiter des moments difficiles de l'histoire de l'humanité (ex. : guerres, dépression économique), mais qui ont été porteurs d'espoir et de changements fondamentaux (New Deal, création d'institutions internationales, prospérité économique et sociale, décolonisation, etc.).

Black m'a permis de découvrir en Roosevelt un personnage, un modèle, une source d'inspiration, un être doté d'un courage et d'une volonté à toute épreuve. Cet homme, déjà engagé dans la vie publique, a réussi à surmonter la lourde épreuve de la maladie, et de l'incapacité physique permanente qui en résulta, pour devenir un leader et une figure emblématique de son pays et de l'humanité. Il aurait déjà dit : «If you have spent six months on your back trying to move one toe, nothing seems difficult.» (réf. : page 1130).

Pour les personnes rébarbatives à passer à travers un peu plus de mille cent pages, bien tassées, sur la vie d'un homme exceptionnel et sur le contexte géopolitique de son époque, les dernères pages présentent, comme il se doit, un excellent résumé des réalisations de FDR.

3 avr. 2011

«The Princes of Ireland» et «The Rebels of Ireland» de Edward Rutherfurd

Depuis un certain temps, ce sont les difficultés économiques de la République d'Irlande qui retiennent l'attention des médias. Il n'y a pas encore si longtemps, l'actualité en provenance de l'île des Celtes était plutôt centrée sur les conflits entre catholiques et protestants d'Irlande du Nord. Je suivais cela avec intérêt, sans bien saisir l'origine de ces luttes, me disant que, l'un de ces jours, je consacrerais de mon temps à essayer de mieux comprendre.

C'est en lisant  deux romans historiques sur l'Irlande de Edward Rutherfurd que j'ai trouvé des réponses à mes questions et bien davantage. «The Princes of Ireland» (2004) et «The Rebels of Ireland» (2006), probablement traduits en Français depuis, nous présentent les faits saillants de la vie des Irlandais à travers les âges.  Rutherfurd associe à des personnages et des événements qui ont marqué l'histoire de l'Irlande, des vies de  familles sorties de son imaginaire pour nous faire connaître l'épopée et les misères de ce pays. De quoi, en somme, dans ces deux livres, susciter l'envie de visiter ce pays pour encore mieux le connaître, et, pourquoi pas, tenter de retracer l'origine de certains de mes ancêtres.

J'ai aussi lu de cet auteur : «Sarum», «Russka» et «London». Je n'ai pas terminé «The Forest» manquant d'intérêt, et je n'ai pas encore amorcé la lecture de son plus récent roman : «New York». «Sarum» est probablement celui que j'ai le plus aimé.


 

29 mars 2011

Imprimer en trois dimensions

Vous vous intéressez au développement technologique et à ses conséquences. Lisez l'article de The Economist du 12 février dernier ( pages 77 à 79 ) sur l'impression en trois dimensions. Vous découvrirez où en est rendu l'application de cette technologie, et comment elle pourrait révolutionner le domaine de la fabrication. Nombre d'exemples vous sont donnés, sans vous perdre dans des détails techniques.

L'impression en trois dimensions est surtout utilisée, pour l'instant, dans la production de prototypes, mais, progressivement, elle prend place à l'étape de la fabrication en soi des produits, particulièrement les pièces. Il s'agit d'un procédé économique et écologique de produire puisqu'il requière moins de matériel que la production traditionnelle. À lire!  

27 mars 2011

« ru » de Kim Thúy

Dans un style autobiographique, Kim Thúy nous fait faire des aller-retour entre le Québec et le Vietnam, en passant aussi par les camps de réfugiés en attente d'une nouvelle vie. L'aisance, la misère, la rupture, l'espoir, le rêve, la découverte et l'adaptation s'entrecroisent au fil des pages. Son récit personnel et familial m'aide à mieux saisir le destin des Vietnamiens qui ont quitté ou fui leur pays à la fin de la guerre entre le Nord et le Sud, entre deux visions du développement. Leur vécu nous est raconté dans une écriture accessible, souple et dégagée. Pour tout dire, j'aimerais être capable d'écrire aussi bien que Mme Thúy.

L'intérêt est maintenu d'une page à l'autre du livre, malgré, parfois, l'impression de désordre dans la présentation des tableaux qui forment tout de même un ensemble cohérent et particulièrement intéressant. Cette lecture m'a permis de mieux connaître une partie de la vie de nos concitoyens d'origine vietnamienne, sans avoir à leur poser des questions qui peuvent rendre mal à l'aise.

Ce livre est un beau témoignage sur ce qui était pour plusieurs la fin de leur monde, et sur les défis qu'ils ont eu à relever dans leur nouvelle vie. Un témoignage qui devrait aussi nous rendre plus sensibles au sort des réfugiés de toute origine.
  

23 mars 2011

«J-E Bernier, capitaine et coureur des mers» de Marjolaine Saint-Pierre

Marjolaine Saint-Pierre m'a fait découvrir un grand héros, probablement trop méconnu, de l'histoire du Canada dans la biographie intitulée « Joseph-Elzéar Bernier - Capitaine et coureur des mers ». Le Capitaine Bernier a navigué sur presque toutes les mers du monde, a relevé de nombreux défis et a établi plusieurs records de traversées au dix-neuvième siècle. Il a ensuite exploré l'Arctique canadien au début du vingtième siècle et y a pris les moyens pour confirmer la souveraineté canadienne dans ce territoire particulièrement hostile à la navigation et aux humains.

On ne peut qu'être tenté de s'imaginer les défis qu'un tel homme aurait pu souhaiter relever s'il avait vécu fin vingtième ou début vingt-et-unième siècles : explorateur de l'espace ou des profondeurs des mers, qui sait?

Mme Saint-Pierre m'a fait vivre un très beau voyage dans le temps en compagnie de son capitaine. La section sur la généalogie du livre est un peu longue, mais c'est une critique que je ferais pour presque toutes les biographies que j'ai lues. Dommage aussi qu'elle n'ait pas obtenu accès aux archives du Collège de Lévis sur le Capitaine.

Pourquoi ne pas compléter cette lecture par une visite au Musée maritime du Québec à l'Islet sur Mer au cours de l'été prochain afin d'en apprendre davantage sur nos grands navigateurs et leur époque. Car moi « Quand les bateaux s'en vont, je suis toujours au quai. », comme le chantait si bien Pierre Calvé.