Commentaire élogieux du caricaturiste de la revue The Economist concernant l'émission Ici Laflaque de Radio-Canada; en voici un extrait : «..., Laflaque is a world leader in animated satire.»
The Economist, The World in 2015, «Paperless cartoons», pages 155 et 156.
Lien vers l'article en question :
http://www.economist.com/news/21631778-political-satire-will-increasingly-be-pixelated-paperless-cartoons
Je vous écris de brefs commentaires sur mes lectures (livres, articles de revues, etc.). N'hésitez pas à me faire connaître vos suggestions de lectures en utilisant la rubrique « commentaires » qui apparaît au bas de chaque message.
18 déc. 2014
28 nov. 2014
L'économie enseignée en anglais à Toulouse et à Paris
De quoi me surprendre! L'économie serait enseignée en anglais aux écoles de Paris (Paris School of Economics) et de Toulouse (Toulouse School of Economics) en France, selon la revue The Economist.
Lien vers l'article de The Economist :
http://www.economist.com/news/europe/21632506-tale-two-french-economists-and-their-rival-schools-toulouse-v-paris
Symbole d'abdication progressive du français? ou Symbole du passage de la France de statut de colonisateur à statut de colonisé?
Pour alimenter votre réflexion à ce sujet, voici un extrait de la «Déclaration de Dakar» adoptée dans le cadre de la XVè Conférence des chefs d'État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, conférence tenue les 29 et 30 novembre :
«Réitérons notre engagement au renforcement de l’usage de la langue française, véhicule des valeurs portées par la Francophonie, au moyen d’actions renforcées en faveur de sa présence et de sa consolidation sur la scène internationale, notamment par l’application du vade-mecum adopté au Sommet de Bucarest, et dans le respect du multilinguisme. À cet égard, reconnaissons que l’éducation doit rester au coeur de la politique intégrée de promotion de la langue française adoptée au Sommet de Kinshasa et des pactes linguistiques. Demandons à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et aux opérateurs de veiller à la réalisation de ces politiques, en application du Cadre stratégique de la Francophonie 2015-2022, adopté par ce Sommet ; »
Est-ce que ça reflète le passé, le présent ou l'avenir?
Lien vers l'article de The Economist :
http://www.economist.com/news/europe/21632506-tale-two-french-economists-and-their-rival-schools-toulouse-v-paris
Symbole d'abdication progressive du français? ou Symbole du passage de la France de statut de colonisateur à statut de colonisé?
Pour alimenter votre réflexion à ce sujet, voici un extrait de la «Déclaration de Dakar» adoptée dans le cadre de la XVè Conférence des chefs d'État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, conférence tenue les 29 et 30 novembre :
«Réitérons notre engagement au renforcement de l’usage de la langue française, véhicule des valeurs portées par la Francophonie, au moyen d’actions renforcées en faveur de sa présence et de sa consolidation sur la scène internationale, notamment par l’application du vade-mecum adopté au Sommet de Bucarest, et dans le respect du multilinguisme. À cet égard, reconnaissons que l’éducation doit rester au coeur de la politique intégrée de promotion de la langue française adoptée au Sommet de Kinshasa et des pactes linguistiques. Demandons à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et aux opérateurs de veiller à la réalisation de ces politiques, en application du Cadre stratégique de la Francophonie 2015-2022, adopté par ce Sommet ; »
Est-ce que ça reflète le passé, le présent ou l'avenir?
20 nov. 2014
Le nationalisme québécois
Aucun parti politique au Québec ne peut aspirer à diriger
le gouvernement sans incarner une vision à la fois traditionnelle et
contemporaine du nationalisme québécois. La très grande majorité des Québécois
francophones sont d’ailleurs nationalistes. Ils ont été nationalistes bien
avant l’émergence, au cours des années 1960, du mouvement indépendantiste. En
ce sens, être nationaliste ne signifie pas nécessairement être indépendantiste.
Toutefois, un indépendantiste est normalement un nationaliste, et il
aimerait, sans doute, que tout nationaliste soit indépendantiste.
Mais qu’est-ce que le nationalisme québécois?
Le politologue Léon Dion a analysé cette question, au milieu des années 1980, à partir des
contributions de nombreux auteurs et de ses propres réflexions dans «Québec,
1945-2000, Tome 1, À la recherche du
Québec»*. Il retient «dignité blessée», mots empruntés à André Laurendeau, comme
«…la composante majeure de tous les nationalismes que le Québec a connus :
la représentation de l’autre non seulement comme le plus fort mais surtout
comme s’appliquant par plaisir à humilier le plus faible, voilà l’ingrédient
qui constitue le principal ferment du nationalisme québécois.» (pages 113 et
114). Cette «dignité» a particulièrement été «blessée», selon moi, lorsqu’il est devenu
évident que l’Accord du lac Meech ne serait pas ratifié, ce qui a contribué à
ce qu’une majorité de francophones votent «Oui» au référendum de 1995.
Le professeur Dion signale que le nationalisme québécois
ne se limite pas à la langue et à la culture «…il s’étend à toutes les
instances sociales. La démographie, les classes sociales et la politique agissent
de façon plus ou moins directe sur notre sentiment national. On peut dire du
nationalisme qu’il se nourrit de la société entière.» (page 112). Quoi de
surprenant alors à ce que ces années-ci l’affirmation nationale prenne la forme
d’un vaste débat, maintes fois controversé, sur les valeurs québécoises et la nécessité ou
non de les enchâsser dans une charte.
À ceux qui s’inquiètent de la disparition du nationalisme d'ici, monsieur Dion
offre ceci : « Parfois, on le dirait en déclin, mourant de mort lente ou
presque, mais ce n’est là qu’une ruse de l’histoire; on le croirait à l’agonie
et soudainement un événement survient qui le ranime.» (page 112)
Le politologue Dion s’est aussi interrogé sur l’avenir du
nationalisme québécois : « Le nationalisme québécois n’est pas mort. Il
est en pleine mutation : une mutation due en partie au fait que le Québec
est maintenant ouvert sur le plan international et en partie au fait que ses
assises se diversifient au point où les gens d’affaires, cette nouvelle classe
montante, pourraient bien dans les années prochaines devenir les hérauts d’une
toute nouvelle conception de la société et, par conséquent, du patriotisme
québécois.» (page 128). Ce passage avait quelque chose de prémonitoire puisque,
aujourd’hui, un homme d’affaires est le chef de la Coalition avenir Québec
(CAQ) et l’éventuel sauveur du Parti québécois (PQ), et de son option
indépendantiste, pourrait bien, lui aussi, provenir du monde des affaires.
En conclusion, cette analyse du nationalisme, bien
qu’elle fut rédigée il y a près de trente ans, demeure utile et éclairante au
moment où les partis politiques au Québec cherchent encore à présenter aux
citoyens ce qui les démarque l’un de l’autre dans leurs programmes respectifs pour répondre à l’évolution, pas toujours
facile à saisir et à cerner, des aspirations nationales des Québécois. Sa lecture permet d’aller
au-delà de l’actualité et de l’éphémère, et de mieux comprendre d’où l’on vient
pour mieux envisager où l’on souhaite aller.
*DION, Léon. «Québec
1945-2000, Tome 1, À la recherche du Québec». Les presses de l’Université
Laval, 1987. Pages 109 à 129.
P.S. : On m’a récemment
signalé le livre du politologue Louis Balthazar «Nouveau bilan du nationalisme
au Québec». Plus de trois cents pages de renseignements et d’analyses sur deux
cents ans de nationalisme d’ici. Ce livre a été publié chez VLB éditeur en
2013.
http://www.edvlb.com/nouveau-bilan-nationalisme-au-quebec/louis-balthazar/livre/9782896493920
http://www.edvlb.com/nouveau-bilan-nationalisme-au-quebec/louis-balthazar/livre/9782896493920
Une critique de ce livre a été rédigée par Louis Cornellier et a été
publiée sur le site Internet du quotidien Le Devoir le premier février 2014.
http://www.ledevoir.com/culture/livres/398622/200-ans-de-nationalisme-quebecois
17 nov. 2014
À 105 ans, une source d'inspiration
Mourir à 105 ans demeure exceptionnel. Mourir en champion de natation à cet âge l'est probablement encore plus. Jaring Timmerman a commencé à participer à des compétitions de natation à 78 ans. Il a remporté 160 médailles et établi six records du monde de natation, dont deux, en janvier dernier, dans la nouvelle catégorie des 105 à 109 ans.
Les gènes, l'exercice, la diète et l'état d'esprit expliquent, selon monsieur Timmerman, sa longévité en bonne condition.
Sans nécessairement viser d'aussi bons résultats que les siens, son histoire saura peut-être vous inspirer et vous motiver à prendre en main votre santé et votre destinée.
Voici le lien vers l'article qui résume sa vie :
http://www.theglobeandmail.com/news/national/centenarian-businessman-jaring-timmerman-was-a-star-swimmer/article21487767/
Les gènes, l'exercice, la diète et l'état d'esprit expliquent, selon monsieur Timmerman, sa longévité en bonne condition.
Sans nécessairement viser d'aussi bons résultats que les siens, son histoire saura peut-être vous inspirer et vous motiver à prendre en main votre santé et votre destinée.
Voici le lien vers l'article qui résume sa vie :
http://www.theglobeandmail.com/news/national/centenarian-businessman-jaring-timmerman-was-a-star-swimmer/article21487767/
30 sept. 2014
«Regard du Massachusetts sur l'Acadie» de Caroline St-Louis
Dans son essai, Caroline St-Louis analyse le contenu du journal personnel de John Winthrop, gouverneur du Massachusetts au cours de la première moitié du dix-septième siècle, plus particulièrement entre 1630 et 1649. Cet examen sert de base au récit de la naissance de l'Acadie et du Massachusetts et des relations que ces deux colonies ont développées à cette époque. L'une est française et catholique; l'autre est anglaise et puritaine. Leurs motivations et leurs intérêts respectifs sont parfois semblables, parfois divergents, et, nécessairement, influencés par ce qui se passe entre la France et l'Angleterre.
Ce qui ressort de cet ouvrage, c'est, avant tout, le conflit entre les deux gouverneurs français de l'Acadie : La Tour et d'Aulnay. La Tour cherche à développer des liens politiques et commerciaux avec le Massachusetts afin d'avoir le dessus sur d'Aulnay. Il ne réussira pas à avoir l'appui militaire qu'il recherche, mais il obtiendra une entente de libre commerce qui permettra aux marchands du Massachusetts de «...s'insérer dans le lucratif commerce des fourrures à l'est de la rivière Penobscot,...» (page 33). C'est toutefois d'Aulnay qui l'emportera finalement en 1645.
Une fois signée, en 1646, une entente de paix durable entre l'Acadie et le Massachusetts «..., les relations politiques cessèrent complètement entre les deux parties et d'Aulnay continua à protéger les ressources naturelles de l'Acadie.» (page 131).
Madame St-Louis cite en introduction un passage d'une autre étude, celle de Marie Anne MacDonald*, qui résume bien la situation et les conséquences du conflit entre Français à l'époque :
«...lorsque s'ouvre le conflit entre La Tour et d'Aulnay, l'Acadie figure à égalité sinon plus haut que Québec dans les visées coloniales françaises. Lorsqu'il prend fin, elle est épuisée, une proie facile pour la Nouvelle-Angleterre en pleine expansion. Elle devient simple pion dans l'échiquier politique, incapable d'influencer ni son sort ni celui de quiconque.» (page 22).
L'ouvrage de madame St-Louis aide à comprendre les origines de ce qui deviendra la tragédie acadienne, dont le point culminant sera La déportation des Acadiens ou Le grand dérangement.
Références : St-Louis, Caroline. «Regard du Massachusetts sur l'Acadie - Le journal de Winthrop, 1630-1649». Éditions La Grande Marée, 2009. 137 pages.
http://www.archambault.ca/stlouis-caroline-regard-du-massachusetts-sur-lacadiejournal-de-winthrop-16301649-le-ACH002998668-fr-pr
* MacDonald, Marie Anne. «Fortune and La Tour: the civil war in Acadia», 1983.
Ce qui ressort de cet ouvrage, c'est, avant tout, le conflit entre les deux gouverneurs français de l'Acadie : La Tour et d'Aulnay. La Tour cherche à développer des liens politiques et commerciaux avec le Massachusetts afin d'avoir le dessus sur d'Aulnay. Il ne réussira pas à avoir l'appui militaire qu'il recherche, mais il obtiendra une entente de libre commerce qui permettra aux marchands du Massachusetts de «...s'insérer dans le lucratif commerce des fourrures à l'est de la rivière Penobscot,...» (page 33). C'est toutefois d'Aulnay qui l'emportera finalement en 1645.
Une fois signée, en 1646, une entente de paix durable entre l'Acadie et le Massachusetts «..., les relations politiques cessèrent complètement entre les deux parties et d'Aulnay continua à protéger les ressources naturelles de l'Acadie.» (page 131).
Madame St-Louis cite en introduction un passage d'une autre étude, celle de Marie Anne MacDonald*, qui résume bien la situation et les conséquences du conflit entre Français à l'époque :
«...lorsque s'ouvre le conflit entre La Tour et d'Aulnay, l'Acadie figure à égalité sinon plus haut que Québec dans les visées coloniales françaises. Lorsqu'il prend fin, elle est épuisée, une proie facile pour la Nouvelle-Angleterre en pleine expansion. Elle devient simple pion dans l'échiquier politique, incapable d'influencer ni son sort ni celui de quiconque.» (page 22).
L'ouvrage de madame St-Louis aide à comprendre les origines de ce qui deviendra la tragédie acadienne, dont le point culminant sera La déportation des Acadiens ou Le grand dérangement.
Références : St-Louis, Caroline. «Regard du Massachusetts sur l'Acadie - Le journal de Winthrop, 1630-1649». Éditions La Grande Marée, 2009. 137 pages.
http://www.archambault.ca/stlouis-caroline-regard-du-massachusetts-sur-lacadiejournal-de-winthrop-16301649-le-ACH002998668-fr-pr
* MacDonald, Marie Anne. «Fortune and La Tour: the civil war in Acadia», 1983.
7 sept. 2014
Indicateurs de récession
Mon
article «Récession : des repères»*, publié le 19 septembre 2011, examinait les concepts de ralentissement, récession, dépression
et crise. Je récidive cette fois-ci en mettant l’accent sur les indicateurs
retenus pour déterminer si une économie est en récession.
Analystes et journalistes de l’actualité économique, qu’ils soient ou ne soient pas économistes, concluent, souvent et automatiquement, qu’il y a récession dès que le PIB réel d’une économie se contracte au cours de deux trimestres consécutifs. En outre, les politiciens se font parfois tendre le piège de se prononcer sur la définition d’une récession. Leur entourage les amène fréquemment à dire : c’est au moins deux trimestres consécutifs de baisse du PIB réel.
Alors, comment se fait-il que l’une des récessions au
Canada n’a duré qu’un trimestre (premier trimestre de 1975), et que la plus
récente récession aux États-Unis
(décembre 2007 à juin 2009) a débuté sans que le PIB réel diminue deux
trimestres consécutifs au premier semestre de 2008?
La réponse tient au fait que les organismes qui ont la
responsabilité de dater les cycles économiques utilisent, en plus du PIB réel,
d’autres indicateurs macro-économiques.
Noblesse oblige, commençons par le National Bureau of Economic Research (NBER). Le Comité de datation
des cycles d’affaires de cet organisme américain retient le PIB réel, le revenu
réel, l’emploi, la production industrielle, le commerce de gros, les ventes au
détail et tout autre indicateur qui pourrait, selon les circonstances, éclairer
sa décision.[1]
Le Comité de datation des cycles d’affaires du Centre
for Economic Policy Research (CEPR), qui a la responsabilité de dater les
récessions pour la Zone euro, utilise lui aussi un ensemble d’indicateurs, dont
le PIB réel, l’emploi, l’investissement des entreprises, la production
industrielle et la consommation.[2]
Le Conseil sur les cycles d’affaires de l’Institut C. D.
Howe retient le PIB réel et l’emploi. Précisons que, depuis 2012, cet organisme
a pris le relais de Statistique Canada dans l’identification des récessions au
Canada.[3]
Au Japon, le Comité sur les indicateurs de cycles d’affaires du Economic and Social Research Institute (ESRI) analyse un bon nombre d’indicateurs coïncidents, dont la production industrielle, les ventes au détail et le commerce de gros, et il revient au Président de l’ESRI de rendre une décision quant à l’occurrence d’une récession.
Ces quatre organismes insistent sur l’importance d’examiner non seulement la durée, mais aussi l’ampleur et la portée (degré de propagation à l’ensemble de l’économie) de la baisse de l’activité économique dans la détermination de l’occurrence d’une récession.
Le Conference Board
ne joue pas de rôle officiel à cet égard. Toutefois, il emploie le PIB réel et
son indice d’indicateurs coïncidents pour un bon nombre de pays. Les variables coïncidentes sont, le plus souvent,
l’emploi, la production industrielle et les ventes au détail. L’Economic Cycle Research
Institute examine lui aussi les cycles économiques d’un bon nombre de pays,
et il emploie la méthode du NBER pour déterminer les périodes de récession.
Pour l’économie du Québec, des économistes de Desjardins ont
identifié des récessions, mais uniquement à partir du PIB réel. Cependant, en
note de leur document à ce sujet, ils ont tenu à préciser ceci :
«…, deux trimestres consécutifs de baisses
du PIB réel ou plus ne correspondent pas nécessairement à une récession. Il
faut aussi qu’une réduction importante de l’activité économique caractérise la
période. Si la baisse est de faible ampleur, il peut s’agir d’une phase de ralentissement.»[4]
En ce qui concerne les cycles conjoncturels de l’économie mondiale, des économistes du Fonds monétaire international (FMI) utilisent, comme indicateur clé de l’occurrence d’une récession, le PIB mondial réel par habitant pondéré en parité de pouvoir d’achat. Ils examinent aussi la production industrielle, les échanges commerciaux, les flux de capitaux, la consommation de pétrole, le chômage, la consommation par habitant et l’investissement par habitant.[5]
Par ailleurs, un point
particulièrement faible de l’approche basée sur deux trimestres consécutifs de contraction tient au fait que,
lors de révisions des données, un trimestre de faible contraction peut bien
devenir un trimestre de stagnation ou de croissance faible. Qu’advient-il alors
de l’annonce précipitée d’une récession? Elle tombe dans l’oubli ou on l’ignore.
Bien que cette supposée règle des deux trimestres ait les avantages d’être simple, facile à expliquer, automatique et populaire, les spécialistes de l’analyse des cycles économiques la réfutent, ceux-ci préférant exercer leur jugement à partir d’un certain nombre d’indicateurs et de critères (durée, ampleur et portée).
Pour conclure, d’où provient cette idée ou croyance
que deux trimestres consécutifs de contraction du PIB réel égalent récession?Bien que cette supposée règle des deux trimestres ait les avantages d’être simple, facile à expliquer, automatique et populaire, les spécialistes de l’analyse des cycles économiques la réfutent, ceux-ci préférant exercer leur jugement à partir d’un certain nombre d’indicateurs et de critères (durée, ampleur et portée).
Il semble qu'elle tire son origine d’une interprétation erronée
d’une observation statistique du NBER, durant les années 1960, à l’effet que
les récessions aux États-Unis duraient au moins six mois.[6]
Tenant compte de tout ce qui précède, et en s’inspirant des écrits des
organismes compétents, ne serait-il pas
approprié de suggérer aux politiciens, ainsi qu’à leurs conseillers, la réponse
suivante à une interrogation sur la définition d’une récession :
- C’est une diminution importante de l’activité, propagée à l’ensemble de l’économie, d'une durée d'au moins quelques mois.
* Lien vers «Récession : des repères» : http://leblogdejpfsurlesindicateursavances.blogspot.ca/2011/09/la-definition-dune-recession.html- C’est une diminution importante de l’activité, propagée à l’ensemble de l’économie, d'une durée d'au moins quelques mois.
N.B. : La version anglaise de cet article est disponible à : http://jpsblogonleadingindicators.blogspot.ca/2014/12/recession-indicators.html
[2]Le site
Internet du CEPR présente les décisions et la méthodologie de son comité de
datation des cycles d’affaires à l’adresse : http://www.cepr.org/content/euro-area-business-cycle-dating-committee
[3] Cross,
Philip et Philippe Bergevin. «Turning
Points: Business Cycles in Canada since 1926». Institut C.D. Howe.
Octobre 2012. Disponible à :
http://www.cdhowe.org/turning-points-business-cycles-in-canada-since-1926/19364
[4] Bégin, Hélène et Jonathan Créchet. «Du
nouveau pour l’Indice précurseur Desjardins». Desjardins Études économiques.
Janvier 2013. Disponible à :
[5] FMI «Perspectives
de l’économie mondiale», avril 2009, encadré 1.1, pages 11 à 15 de la version française. Disponible à :
«The
notion that a recession is defined by two or more consecutive quarterly
declines in GDP has become well entrenched in popular discussions. The origins
of the consecutive-declines guideline go back to a mistaken interpretation of a
simple statistical observation by the NBER that, in practice, recessions in the
United States lasted at least six months (Moore 1967). Lay people, anxious to
penetrate the byzantine process used at the time to assess cycles, quickly
jumped on this as a rule even though it was just a statistical artifact. Indeed,
the NBER itself has never used consecutive quarterly declines in GDP as a
definition of a recession.»
14 août 2014
Les 90 ans de l'espoir
Voici le texte que j'ai écrit pour souligner les 90 ans de Maman lors de la Fête de famille 2014.
Nous
avons déjà souligné, en famille, des anniversaires de naissance de Maman, et
chaque célébration avait sa signification.
Cette
fois-ci, je vous suggère que les 90 ans de Maman soient un message d’espoir
pour nous tous.
L’espoir
qu’ayant hérité de bien de vos gènes, nous puissions atteindre les 90 ans, et les
dépasser nous aussi.
L’espoir
d’être, à nos 90 ans, aussi alertes et actifs que vous sur le plan intellectuel.
L’espoir
d’exercer une saine curiosité, de porter intérêt et de comprendre ce qui se
passe dans notre milieu et dans notre monde.
L’espoir
d’avoir, comme vous, un esprit présent, vif, ouvert à la communication, à la
discussion, aux débats.
L’espoir
d’être encore en mesure, au même âge que le vôtre, de faire usage de notre bon
jugement, un jugement critique et sensé sur la vie et les enjeux de la société.
L’espoir
d’avoir, nous aussi, une mémoire exceptionnelle, et de faire mentir l’adage qui
veut que la mémoire soit une faculté qui oublie.
L’espoir
d’être sage et intelligent. Assez sage pour contourner les problèmes. Assez intelligent
pour les solutionner quand la sagesse ne suffit pas.
L’espoir
de bien identifier les repères essentiels de la vie afin d’éviter les écueils, les
sables mouvants ou les voies sans issue de l’existence.
L’espoir
d’être, comme vous, une source vive d’affection et d’amour.
L’espoir
d’être, nous aussi, soucieux de la création et de l’environnement.
L’espoir
d’être, tout comme vous,
un guide,
un phare, un rempart, un exemple de vie pour nos proches.
L’espoir
que notre famille et notre entourage trouvent auprès de nous l’accueil,
l’attention, la sérénité et la sagesse qui vous caractérisent si bien Maman.
L’espoir
que les gens ressentent auprès de nous la paix, la bonté, la maîtrise de soi,
la patience, la compassion, la sympathie, la confiance : des qualités ou
des attributs dont vous êtes, pour nous, l’incarnation.
Ce
qui précède peut paraître désirer beaucoup, mais, dit simplement, c’est espérer
vous ressembler.
J’aurais
pu écrire un texte plus long, mais j’ai pensé garder bien des réflexions dans
l’espoir de les utiliser lorsque vous aurez 100 ans.
Célébrons,
ensemble, l’espérance en ce jour où nous soulignons vos 90 ans, en famille
unie, comme vous le souhaitez et l’espérez de nous tous.
Bonne
fête à notre Maman, notre Grand-maman ou notre Arrière-grand-maman!
Si vous souhaitez lire ou relire mon texte sur la soixantaine, vous le trouverez à :
http://jailuetvous.blogspot.ca/2012/11/petite-satire-sur-la-soixantaine.html
http://jailuetvous.blogspot.ca/2012/11/petite-satire-sur-la-soixantaine.html
10 juil. 2014
Article sur le Festival international de jazz de Montréal
The Economist a publié un article particulièrement élogieux sur le Festival international de jazz de Montréal dans son édition du 21 juin dernier (page 82). L'organisation et l'historique du FIJM y sont bien présentés.
Lien vers le site Internet de la revue :
http://www.economist.com/news/books-and-arts/21604534-organising-jazz-worlds-biggest-street-party-all-jazz
Lien vers le site Internet de la revue :
http://www.economist.com/news/books-and-arts/21604534-organising-jazz-worlds-biggest-street-party-all-jazz
7 juil. 2014
Les nanosatellites
Loin d'être de la science fiction, les nanosatellites existent bel et bien. Il semble qu'il y en ait en orbite depuis l'an dernier.
Les gros satellites, ceux de la grosseur et du poids d'une automobile de grande dimension, sont encore utiles et nettement plus perfectionnés que leur ancêtre, le Sputnik. La venue des modèles réduits ne les a pas rendus désuets.
Les nanos, ceux ne pesant que de un à dix kilos, en forme de cube et de la grosseur d'un grille-pain, circulent déjà autour de la terre. Leur coût : quelques dizaines de milliers de dollars dans certains cas, selon la revue The Economist, soit nettement moins chers que les gros, dont les coûts vont facilement chercher dans les millions de dollars. Ils n'ont pas la polyvalence et la capacité des gros. Ils sont conçus et fabriqués pour répondre à des besoins spécifiques : surveillance des cultures et des moyens de transport, observation de l'espace, etc.
Le Canada est-il présent dans cette aventure spatiale?
Il semble que ce soit le cas, si l'on se base sur un article de The Globe and Mail du 19 juin dernier et sur le site Internet de l'Agence spatiale canadienne où des documents en français sur les nanosatellites sont disponibles (référence ci-dessous). L'Institute for Aerospace Studies de l'Université de Toronto est très actif dans ce domaine.
Sources :
The Economist, édition du 7 juin 2014, pages 13 et 16 «Space: the next startup frontier», et pages 18, 20 et 22 de la section Technology Quarterly «Nanosats are go!»
http://www.economist.com/news/leaders/21603441-where-nanosats-boldly-go-new-businesses-will-followunless-they-are-smothered-excessive
http://www.economist.com/news/technology-quarterly/21603240-small-satellites-taking-advantage-smartphones-and-other-consumer-technologies
The Globe and Mail
http://www.theglobeandmail.com/news/national/canada-russia-relations-cast-pall-over-space-launch/article19233793/
Agence spatiale canadienne
http://www.asc-csa.gc.ca/fra/satellites/brite/default.asp
http://www.atmosp.physics.utoronto.ca/~workshop/presentations_2010/DAY-1%20Alfred%20Ng%20FR.pdf
Les gros satellites, ceux de la grosseur et du poids d'une automobile de grande dimension, sont encore utiles et nettement plus perfectionnés que leur ancêtre, le Sputnik. La venue des modèles réduits ne les a pas rendus désuets.
Les nanos, ceux ne pesant que de un à dix kilos, en forme de cube et de la grosseur d'un grille-pain, circulent déjà autour de la terre. Leur coût : quelques dizaines de milliers de dollars dans certains cas, selon la revue The Economist, soit nettement moins chers que les gros, dont les coûts vont facilement chercher dans les millions de dollars. Ils n'ont pas la polyvalence et la capacité des gros. Ils sont conçus et fabriqués pour répondre à des besoins spécifiques : surveillance des cultures et des moyens de transport, observation de l'espace, etc.
Le Canada est-il présent dans cette aventure spatiale?
Il semble que ce soit le cas, si l'on se base sur un article de The Globe and Mail du 19 juin dernier et sur le site Internet de l'Agence spatiale canadienne où des documents en français sur les nanosatellites sont disponibles (référence ci-dessous). L'Institute for Aerospace Studies de l'Université de Toronto est très actif dans ce domaine.
Sources :
The Economist, édition du 7 juin 2014, pages 13 et 16 «Space: the next startup frontier», et pages 18, 20 et 22 de la section Technology Quarterly «Nanosats are go!»
http://www.economist.com/news/leaders/21603441-where-nanosats-boldly-go-new-businesses-will-followunless-they-are-smothered-excessive
http://www.economist.com/news/technology-quarterly/21603240-small-satellites-taking-advantage-smartphones-and-other-consumer-technologies
The Globe and Mail
http://www.theglobeandmail.com/news/national/canada-russia-relations-cast-pall-over-space-launch/article19233793/
Agence spatiale canadienne
http://www.asc-csa.gc.ca/fra/satellites/brite/default.asp
http://www.atmosp.physics.utoronto.ca/~workshop/presentations_2010/DAY-1%20Alfred%20Ng%20FR.pdf
29 juin 2014
Les Danois et le commerce des fourrures
De ce côté-ci de l'Atlantique, particulièrement dans l'Est du Canada, nous connaissons bien les positions européennes contre le commerce des fourrures, notamment les produits du phoque. Alors, lire que le Danemark, pays membre de l'Union européenne, est le pivot de l'industrie mondiale de la fourrure a de quoi surprendre pour quiconque a une connaissance limitée de cette industrie.
D'après la revue The Economist, le Danemark «... is the home of the Danish Fur Breeders’ Association, the world’s largest fur-auction house, and the heart of expertise about animal skins. As Hollywood is to films and Silicon Valley is to information technology, Kopenhagen Fur is to peddling the pelts of fluffy creatures.»
En une page, l'article de The Economist nous en apprend beaucoup sur une industrie dont le commerce des produits a jadis joué un rôle central dans l'histoire de notre pays.
Source :
«Adventures in the skin trade : How the Danes became masters of the global fur business», The Economist, édition du 3 mai 2014. Page 62.
Ou bien :
http://www.economist.com/news/business/21601488-how-danes-became-masters-global-fur-business-adventures-skin-trade
D'après la revue The Economist, le Danemark «... is the home of the Danish Fur Breeders’ Association, the world’s largest fur-auction house, and the heart of expertise about animal skins. As Hollywood is to films and Silicon Valley is to information technology, Kopenhagen Fur is to peddling the pelts of fluffy creatures.»
En une page, l'article de The Economist nous en apprend beaucoup sur une industrie dont le commerce des produits a jadis joué un rôle central dans l'histoire de notre pays.
Source :
«Adventures in the skin trade : How the Danes became masters of the global fur business», The Economist, édition du 3 mai 2014. Page 62.
Ou bien :
http://www.economist.com/news/business/21601488-how-danes-became-masters-global-fur-business-adventures-skin-trade
28 mai 2014
Régime minceur pour le Rapport sur la politique monétaire
Le «Rapport sur la politique monétaire» (RPM) de la
Banque du Canada, publié au début de chaque trimestre, examine l’évolution
récente et les perspectives de l’économie mondiale et de l’économie canadienne ainsi
que les risques entourant les perspectives d’inflation. La Banque y inclut
aussi régulièrement des encadrés ou des annexes portant sur divers sujets.
Toutefois, depuis l’édition d’octobre 2013, le RPM est nettement plus court
qu’auparavant. Cela peut s’expliquer en partie par des changements à la mise en
page, mais, surtout, par l’abandon de la publication d’un bon nombre de
graphiques pourtant utiles et intéressants.
En 2012, le RPM avait un minimum de 34 graphiques, en
janvier, et un maximum de 40, en octobre, et ce, sans compter ceux des encadrés
ou des annexes. En 2013, les éditions de
janvier, avril et juillet avaient respectivement 34, 36 et 37 graphiques; en
octobre, on descendit à 27. En janvier et en avril 2014, on passe à 20
graphiques, toujours en excluant encadrés ou annexes. Quant au nombre de pages,
il passe de 30 pages et plus jusqu’en juillet 2013, à 27 en octobre dernier, en
excluant l’annexe, à 22 et 26
respectivement en janvier et avril derniers.
Dommage, parce que des graphiques peuvent se substituer à
bien des mots pour présenter des faits ou des tendances. Si une image vaut
mille mots comme le veut l’adage, un graphique, avec titre et légende
explicites, en donne au moins tout autant dans un rapport à contenu économique.
Plus court, le RPM sera-t-il davantage consulté
qu’auparavant? On peut en douter. Les gens qui veulent une version brève
peuvent toujours lire le sommaire présenté en trois pages ou encore le
communiqué de presse de la Banque pour les plus pressés. Dans sa version
raccourcie, le RPM demeure tout de même un document intéressant à consulter. Il
reste à espérer que sa cure minceur est terminée.
Enfin, un article de Dean Debby de la Presse canadienne,
publié dans l’édition du 20 octobre 2013 de The
Globe and Mail, fait référence à un rapport interne de mars 2012 de la Banque du Canada où il est
question des déficiences en rédaction de ses économistes. Diminuer le
contenu du RPM n'est pas, selon moi,
la solution au problème identifié dans ce rapport interne.
Lien vers le RPM : http://www.banqueducanada.ca/publication/rpm/
Lien vers le RPM : http://www.banqueducanada.ca/publication/rpm/
15 mai 2014
«Le règne des boomers» de Jean-Claude Cloutier
Ce livre de Jean-Claude Cloutier sur les baby-boomers est une mise en contexte du
grand chambardement survenu dans la société en raison principalement de leur avènement.
Il y a bien l’effet du nombre, mais, comme le signale l’auteur, les
changements vont au-delà de cela à maints égards. Leur arrivée coïncidence avec
de nouveaux besoins à satisfaire dans l’ensemble de la population et de
nouvelles conceptions des rôles, entre autres, dans les domaines de l’éducation
et de la santé.
Cette «… espèce d’autobiographie collective.» (page 11)
éveille bien des souvenirs chez les lecteurs de cette génération ou chez ceux de
la précédente. À ceux de la suivante, l’auteur offre une synthèse répondant à bien
des interrogations sur l’effervescence, les espoirs, les rêves, les défis, les
expériences, les remises en question, les controverses, les ambivalences, les déceptions, les angoisses, etc. de la
deuxième moitié du vingtième siècle vue, en particulier, à partir du Québec. Les
plus jeunes vont y découvrir que ce qui va de soi aujourd’hui a eu un début
dans un passé pas aussi lointain qu’ils peuvent parfois l’imaginer. À tous, ce
livre offre la possibilité de mieux comprendre, cerner et saisir l’ampleur des
changements survenus ou, encore, de ceux qui sont demeurés en plan. Il fait
aussi état des courants de pensée, des événements, des conflits, des forces en
présence, et de comment tout cela s’est coulé dans l’histoire du Québec et de ses
«boomers».
À la lecture des quelque deux cents pages du livre, on sent
bien que monsieur Cloutier a vécu, assimilé, décortiqué et analysé ce qu’il
nous décrit et ce, dans un langage vif, accessible et sans détour où il sait
éviter les longues descriptions et les écueils qui auraient pu ennuyer le
lecteur.
Des passages ne sont pas sans surprendre, comme «…la révolution du
Québec…ne donna lieu à aucune autre violence que verbale…» (page 36) et «… au
référendum de 1980 sur l’indépendance du Québec.» (page 65). L’auteur apporte cependant
les nuances nécessaires lorsqu’il traite du FLQ ainsi que des luttes syndicales
aux pages 51 à 53, ou encore de la question référendaire de 1980 à la page 71.
Monsieur Cloutier porte en conclusion un jugement
critique sévère envers sa génération :
«… le règne des boomers
n’a été déterminant qu’à cause de leur nombre et du poids qu’ils exerçaient sur
l’économie, pas parce qu’ils auraient collectivement décidé de changements
susceptibles d’améliorer l’humanité ou de compromettre son avenir. Leurs succès
et leur aisance, ils le doivent en grande partie à ceux qui les ont précédés.»
(page 195).
Bon joueur, il revient tout de même dans les derniers
paragraphes sur des contributions importantes sur le plan social : égalité
des sexes, traitement des minorités, etc. Il aurait pu ajouter d’autres
exemples, comme les progrès des dernières décennies sur le plan des
connaissances et de l’innovation où il y a eu des apports majeurs de ses
contemporains.
Le livre s’arrête sur le plan chronologique au «Printemps
érable», mais les «boomers» eux sont
bien loin de s’arrêter. Ils continuent d’être une force économique et sociale
et des agents de changement. Le grand chambardement se poursuit avec leur
vieillissement. Comment vont-ils continuer d’influencer les choix stratégiques,
les investissements en infrastructures économiques et sociales ainsi que la
production de biens et services? Un éventuel tome deux nous le dira peut-être
un jour bien que monsieur Cloutier semble vouloir laisser à « ...d’autres…[de]
prendre la plume» (page 197).
Référence
Cloutier, Jean-Claude. «Le règne des boomers - De mai 1968 au printemps érable». Les Éditions
GID, 2013. 197 pages.
http://www.leseditionsgid.com/boutique-en-ligne/volumes-hors-collection/le-regne-des-boomers-detail
30 avr. 2014
Théories quantique et de la relativité
Si, comme moi, vous aimez que les choses compliquées vous soient expliquées simplement, voici un paragraphe d'un éditorial de la revue The Economist qui semble bien décrire les théories quantique et de la relativité ainsi que le lien potentiel entre les deux :
«Quantum theory is the theory of small things. It describes electromagnetism and two less-familiar forces that operate at the scale of atomic nuclei. Relativity theory is the theory of big things. It describes the force of gravity. Since inflation is the way the universe made the transition from small to big, it is a good place to look for the missing link.»
Ce paragraphe provient de l'édition du 22 mars dernier de la revue (page 14). L'éditorial complet est disponible à :
http://www.economist.com/news/leaders/21599357-quest-understand-reality-takes-great-leap-backwards-man-suddenly-sees-start
«Quantum theory is the theory of small things. It describes electromagnetism and two less-familiar forces that operate at the scale of atomic nuclei. Relativity theory is the theory of big things. It describes the force of gravity. Since inflation is the way the universe made the transition from small to big, it is a good place to look for the missing link.»
Ce paragraphe provient de l'édition du 22 mars dernier de la revue (page 14). L'éditorial complet est disponible à :
http://www.economist.com/news/leaders/21599357-quest-understand-reality-takes-great-leap-backwards-man-suddenly-sees-start
27 avr. 2014
La langue parlée par Jésus, l'Araméen, pourra-t-elle survivre?
Jadis langue utilisée couramment au Moyen-Orient, l'Araméen est en voie de disparition. Ajoutez à cela que Maaloula, seul village où cette langue serait encore d'usage, voit sa population fuir et se disperser en raison de la guerre civile qui sévit et fait des ravages en Syrie. Les perspectives de survie de cette langue s'assombrissent donc encore un peu plus ces temps-ci.
Si vous voulez en savoir davantage sur cette langue, je vous suggère de lire l'article publié dans The Globe and Mail du 18 avril (pages A6 et A7), article aussi disponible sur le site Internet de ce quotidien à :
http://www.theglobeandmail.com/news/world/language-of-jesus-still-spoken-in-syrian-village-but-at-risk/article18064248/
Wikipédia a aussi un bon article en français sur l'histoire de cette langue à :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aram%C3%A9en
Mise à jour du 15 février 2015
Une école primaire en Turquie aurait été autorisée, en 2014, à enseigner aux élèves en Araméen, selon un article publié par la revue The Economist le 10 janvier dernier (page 48).
Si vous voulez en savoir davantage sur cette langue, je vous suggère de lire l'article publié dans The Globe and Mail du 18 avril (pages A6 et A7), article aussi disponible sur le site Internet de ce quotidien à :
http://www.theglobeandmail.com/news/world/language-of-jesus-still-spoken-in-syrian-village-but-at-risk/article18064248/
Wikipédia a aussi un bon article en français sur l'histoire de cette langue à :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aram%C3%A9en
Mise à jour du 15 février 2015
Une école primaire en Turquie aurait été autorisée, en 2014, à enseigner aux élèves en Araméen, selon un article publié par la revue The Economist le 10 janvier dernier (page 48).
17 avr. 2014
William ou Guillaume
William est le prénom le plus populaire pour les garçons nés au Québec en 2012 et en 2013. C'est ce que nous rapporte un article de La presse canadienne reproduit dans le quotidien Le Soleil, le 15 avril dernier. Le classement des prénoms provient de la Régie des rentes du Québec.
Ce choix a de quoi étonner puisque William, en français, c'est Guillaume.
Ce choix a de quoi étonner puisque William, en français, c'est Guillaume.
15 avr. 2014
L'âge et l'appui à la souveraineté du Québec
La revue The
Economist du 5 avril dernier (page 31) publie un graphique de Claire Durand
de l’Université de Montréal qui présente bien l’évolution de l’appui à la
souveraineté du Québec par groupe d’âge chez les francophones. Les données de
Mme Durand avaient aussi fait l’objet d’un commentaire de Lysiane Gagnon dans
sa chronique «A dim future for sovereignty»,
publiée le 26 mars dernier dans le quotidien The Globe and Mail.
D’après ce graphique, chez les 18-34 ans, l’appui à la
souveraineté est passé d’un peu plus de 60 % en 1979 et 1995, à un peu moins de
40 % en 2013. Chez les 35-54, il est passé d’environ 35 % en 1979, à un peu plus
de 60 % en 1995, pour descendre à un peu plus de 40 % en 2013. Chez les 55 et
plus, il est passé d’environ 20 % en 1979, à un peu moins de 40 % en 1995 et à
un peu plus de 40 % l’an dernier. Le seul groupe où l’appui à la souveraineté a
poursuivi son ascension, c’est donc chez les 55 ans et plus, bien que cet appui
soit à peu près du même ordre de grandeur dans les trois groupes d’âge en 2013,
soit plus ou moins 40 %.
Ces chiffres m’ont rappelé la campagne électorale de 1970. J’étais allé
à un rassemblement politique du Parti Québécois à Mont-Joli, municipalité du
Bas-du-Fleuve. Environ les deux tiers des personnes présentes n’avaient pas
encore l’âge de voter. La salle ne pouvait contenir toutes les personnes qui
voulaient y entrer. Il y avait une ambiance survoltée, et on nous faisait écouter
à maintes reprises le refrain «Québécois, nous sommes Québécois, le Québec
saura faire s’il ne se laisse pas faire, etc.» du groupe «Les Sinners», devenu «La
révolution française». L’atmosphère atteignit son comble lorsque le
charismatique et tribun par excellence qu’était René Lévesque, prît la parole. Les jeunes de cette époque sont, bien
évidemment, les 55 ans et plus d’aujourd’hui.
Quelques jours plus tard, j’étais allé dans la même salle où se tenait,
cette fois-là, un rassemblement politique de l’Union nationale (UN). Seulement
10 % des sièges étaient occupés, et la très grande majorité des gens avaient
plus de 50 ans. J’étais probablement le seul «jeune» présent.
Il y a environ deux ans, j’ai vu à la télé des images d’un brunch
dominical où Pauline Marois et Gilles Duceppe étaient présents. J’ai cru, un
instant, n’y apercevoir que les têtes blanches que j’avais vues en 1970 au
rassemblement de l’UN, mais, à bien y penser, je me suis fait la réflexion que c’était
plutôt les jeunes de 1970 qui avaient bien changé, du moins physiquement.
Par ailleurs, Jeffrey Simpson, dans sa chronique, publiée
le 12 avril dans The Globe and Mail,
écrit, entre autres, ceci :
«For example, here’s a little telltale from the Quebec election. An organization called Forum jeunesse runs an electoral awareness campaign for about 70,000 students, 12 to 17, in 350 Quebec schools. Students follow the election, talk about it and are given material from the electoral officer.
Then, a mock vote is taken. Not too long ago, chances are the Parti Québécois would have come first. A few decades ago, the PQ might have won a landslide.
But the mock vote produced a result of Liberals 36 per cent, Coalition Avenir Québec 21 per cent, PQ 18 per cent, Québec Solidaire 13.5 per cent. These students were not of voting age, so the results were hardly scientific. But at the very least, they suggest that the PQ isn’t what it used to be among the young. Which, in turn, doesn’t bode well for the party’s future. »
André Laurendeau a déjà écrit : «Il est normal qu’on soit séparatiste à vingt-cinq
ans, cela devient plus inquiétant si on l’est encore à trente-cinq»*. Il serait
probablement étonné d’apprendre que, de nos jours, chez les 55 ans et plus, l’option
de la souveraineté est à un peu plus de 40 %, et à un peu moins de 40 % chez
les 18-34, et de constater que plus on est jeune, moins l’option souverainiste
reçoit des appuis.
Enfin, voici le dernier paragraphe de l’article de The Economist où l’on retrouvait le graphique de Mme Durand auquel j’ai référé au début de mon commentaire :
«Claire Durand, a sociologist at the
University of Montreal, speculates that the sovereignty issue has been defused
for younger Francophone voters because of measures taken by successive
governments to boost protection of the French language at school and in the
workplace, and to acquire more control over the economy and immigration.
Maurice Pinard of McGill University, who conducted the first poll on support
for sovereignty in Quebec in the early 1960s, sees separatism as a social
movement taken up by one generation and dropped by the next. If so, the
question for the PQ is what it really stands for. »
* Extrait d’un éditorial du quotidien Le Devoir du 8 mars 1961, repris dans «Québec 1945-2000, À la recherche du Québec» de Léon Dion, tome
1, page 117.
13 avr. 2014
Un engagement électoral du PLQ à réévaluer
Le Parti
libéral du Québec (PLQ) a pris des engagements au cours de la dernière campagne
électorale en vue d’appuyer les exportations des PME. L’un d’entre eux est
libellé comme suit :
«Offrir un crédit d’impôt de 50 %
à l’exportation aux PME sur les coûts de transport liés aux activités d’exportation,
du point d’origine au point de destination. Ce crédit d’impôt s’appliquera aux
exportations interprovinciales et internationales. Ce crédit d’impôt aidera
davantage les entreprises les plus éloignées des centres de distribution. Il
incitera les entreprises à percer des marchés plus distants. Une entreprise
pourra ainsi déduire 150 % de ses coûts de transport dans le calcul de son
revenu imposable.»
Or, un
tel crédit d’impôt, s’il devait entrer en vigueur, ne serait pas conforme à l’Accord
sur les subventions et les mesures compensatoires de l’OMC, Accord auquel le
Québec a adhéré au milieu des années 1990. La liste exemplative de subventions
à l’exportation (annexe 1 de cet Accord) indique, entre autres, ceci :
« f) Déductions spéciales
directement liées aux exportations ou aux résultats à l’exportation qui, dans
le calcul de l’assiette des impôts directs, viendraient en sus de celles qui
sont accordées pour la production destinée à la consommation intérieure.»
Il est
ainsi bien évident que le crédit d’impôt proposé par le PLQ constituerait une
subvention prohibée au sens de l’article 3 de l’Accord précité.
Il existe
bien des façons d’appuyer les PME, exportatrices ou non, sans contrevenir aux règles de
l’OMC, et les gouvernements les ont utilisées abondamment au cours des
dernières décennies. En fait, si une contribution financière gouvernementale (subvention,
crédit d’impôt, etc.) n’est pas subordonnée aux résultats à l’exportation ou à
l’utilisation de produits nationaux de préférence à des produits importés, elle
n’est pas prohibée. Elle peut cependant être examinée par le gouvernement d'un
pays importateur en vue d’imposer éventuellement un droit compensateur si elle
procure un avantage à l’exportateur, si
elle est spécifique et s’il en résulte un préjudice pour les producteurs de ce pays.
Le
dossier des subventions et droits compensateurs est relativement calme ces
années-ci, en comparaison des années 1980 et 1990, en particulier dans les
relations commerciales canado-américaines. La dépréciation du dollar canadien
vient améliorer la capacité concurrentielle des entreprises québécoises ces
temps-ci. Il ne faudrait pas donner prise à leurs concurrents étrangers en
mettant en évidence le soutien que le gouvernement peut leur accorder et ce,
avec, par exemple, une mesure qui irait à l’encontre des engagements
internationaux du Québec et du Canada.
Au-delà de la conformité de ce crédit d’impôt aux accords commerciaux
internationaux, est-ce que cette déduction fiscale additionnelle ne deviendrait
pas une incitation pour les entreprises de régions éloignées à desservir des
marchés québécois à partir d’entrepôts ou de centres de distribution localisés
à l’extérieur du Québec?
Un exemple : un fabricant de l’Est du Québec veut élargir sa clientèle
et, pour ce faire, il souhaite vendre une partie de sa production dans la
région de Gatineau et dans la région d’Ottawa. Où va-t-il choisir de localiser
éventuellement son entrepôt ou son centre de distribution? Dans l’est ontarien,
où il bénéficiera d’une déduction fiscale de 150 % sur ses coûts de transport,
ou bien, dans la région de Gatineau où cette déduction serait de 100 %? S’il
choisit l’est ontarien pour des raisons fiscales, l’investissement et les
emplois qui y sont associés iront aussi là.
Si le nouveau gouvernement tient à donner suite à cet engagement électoral,
ne vaudrait-il pas mieux que la déduction fiscale de 150 % des coûts de
transport s’applique aussi bien au marché intérieur qu’aux marchés extérieurs
afin d’éviter des effets pervers? Qui plus est, sa proposition ainsi modifiée
ne constituerait pas une subvention prohibée au sens des accords
internationaux.
20 févr. 2014
«The Ascent of Money» de Niall Ferguson
«The Ascent of Money», c’est l’histoire de l’évolution du
système financier. Ce qui va de soi aujourd’hui dans le monde de la finance : banques,
bourses, obligations, assurances, etc., Niall Ferguson nous en retrace les
origines, l’évolution, les innovations, les difficultés, les crises, ainsi que l’émergence et la
consolidation des institutions qui en soutiennent la pérennité.
Ferguson nous explique comment les humains en sont progressivement
venus à évaluer et à codifier leurs échanges, et à rechercher des moyens d’en
faciliter le paiement ou le financement. Il met en évidence comment la finance,
au sens large, vient appuyer la réalisation de projets, et contribue à accélérer
le développement et la prospérité économiques. L’auteur ne cache pas non plus
que les financiers se sont impliqués dans bon nombre de projets controversés ou
nuisibles sur le plan humain, dont les efforts de guerre. Les périodes d’instabilité économique et de
crise financière y sont aussi examinées afin, notamment, d’en tirer des
enseignements.
Parmi les multiples sections du livre qui ont suscité mon
intérêt, je vous en signale quelques-unes :
·
La contribution à la finance de la Famille
Medici;
·
La venue des Rothschilds au monde de la finance;
·
Le développement des concepts de base et du
marché de l’assurance en Écosse;
·
L’échec de la stratégie de financement des
efforts militaires du Sud durant la Guerre de Sécession aux États-Unis.
·
L’examen de la débâcle des Savings & Loan, du désastre de Long-Term Capital Management, ainsi que
la faillite de Enron, même s’il
s’agit d’histoires récentes.
Par contre, parfois, l’auteur prend des détours assez
longs pour amener ses sujets, comme ses références à l’ouragan Katrina, ce qui
peut être à certains égards ennuyants.
L’œuvre de Ferguson n’a pas l’ampleur et ne suscite pas
l’intérêt de livres d’histoire de plus grande portée, comme «La grande aventure de l’humanité»* ou «Christianity, the First Three Thousands
Years»**, mais je n’ai aucune hésitation à vous en recommander la lecture.
Par ailleurs, on commémorera bientôt les cent ans du
début de la première guerre mondiale. Le contenu des pages 298 et 299 du livre
de monsieur Ferguson vient nous rappeler que dans les années et les mois
précédant le début de cette guerre, bien des gens en étaient venus à croire
qu’une guerre entre les principales nations européennes était invraisemblable.
Enfin, voici quelques extraits du livre du professeur
Ferguson qui peuvent porter à réflexion :
«The historical reality,
as should by now be clear, is that states and financial markets have always
existed in a symbiotic relationship. Indeed, without the exigencies of public
finance, much of the financial innovation that produced the central banks, the
bond market and the stock market would
never have occurred.» (page 363)
«… most importantly,
without easy credit creation a true bubble cannot occur.» (page 123)
«The financial crisis
that struck the Western world in the summer of 2007 provided a timely reminder
of one of the perennial truths of financial history. Sooner or later every
bubble bursts. Sooner or later the bearish sellers outnumber the bullish
buyers. Sooner or later greed turns to fear.» (page 9)
«… I have come to
understand that few things are harder to predict accurately than the timing and
magnitude of financial crises, because the financial system is so genuinely
complex and so many of the relationships within it are non-linear, even
chaotic.» (page 16)
«But, as John Maynard
Keynes once observed, in a crisis ‘markets can remain irrational longer than
you can remain solvent’.» (page 329)
«For Christians,
lending money at interest was a sin. Usurers, people who lent money at
interest, had been excommunicated by the Third Lateran Council in 1179. Even
arguing that usury was not a sin had been condemned as heresy by the Council of
Vienna in 1311-12.» (page 36)
«There is no
question, certainly, that the financial revolution preceded the industrial
revolution.» (page 53)
«The principal driver
of bankruptcy turns out to be not entrepreneurship but indebtedness.» ( page 62)
«Inflation is a
monetary phenomenon, as Milton Friedman said. But hyperinflation is always and
everywhere a political phenomenon, in
the sense that it cannot occur without a fundamental malfunction of a country’s
political economy.» (page 105)
«Of all the lessons
that have emerged…, this remains the most important: that inept or inflexible
monetary policy in the wake of a sharp decline in asset prices can turn a
correction into a recession and a recession into a depression.» (page 164)
«Money is not metal.
It is trust inscribed…And now, it seems, in this electronic age nothing can
serve as money too.» (page 31)
Référence : Ferguson,
Niall. «The Ascent of Money - A Financial
History of the World». Penguin Group, 2008. 367 pages.
*Mon commentaire sur ce livre est à :
http://jailuetvous.blogspot.ca/2013/03/jai-relu-la-grande-aventure-de-lhumanite.html
**Mon commentaire sur ce livre est à :
http://jailuetvous.blogspot.ca/2011/09/jai-lu-christianity-first-three.html
*Mon commentaire sur ce livre est à :
http://jailuetvous.blogspot.ca/2013/03/jai-relu-la-grande-aventure-de-lhumanite.html
**Mon commentaire sur ce livre est à :
http://jailuetvous.blogspot.ca/2011/09/jai-lu-christianity-first-three.html
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