Si, comme moi, vous aimez que les choses compliquées vous soient expliquées simplement, voici un paragraphe d'un éditorial de la revue The Economist qui semble bien décrire les théories quantique et de la relativité ainsi que le lien potentiel entre les deux :
«Quantum theory is the theory of small things. It describes electromagnetism and two less-familiar forces that operate at the scale of atomic nuclei. Relativity theory is the theory of big things. It describes the force of gravity. Since inflation is the way the universe made the transition from small to big, it is a good place to look for the missing link.»
Ce paragraphe provient de l'édition du 22 mars dernier de la revue (page 14). L'éditorial complet est disponible à :
http://www.economist.com/news/leaders/21599357-quest-understand-reality-takes-great-leap-backwards-man-suddenly-sees-start
Je vous écris de brefs commentaires sur mes lectures (livres, articles de revues, etc.). N'hésitez pas à me faire connaître vos suggestions de lectures en utilisant la rubrique « commentaires » qui apparaît au bas de chaque message.
30 avr. 2014
27 avr. 2014
La langue parlée par Jésus, l'Araméen, pourra-t-elle survivre?
Jadis langue utilisée couramment au Moyen-Orient, l'Araméen est en voie de disparition. Ajoutez à cela que Maaloula, seul village où cette langue serait encore d'usage, voit sa population fuir et se disperser en raison de la guerre civile qui sévit et fait des ravages en Syrie. Les perspectives de survie de cette langue s'assombrissent donc encore un peu plus ces temps-ci.
Si vous voulez en savoir davantage sur cette langue, je vous suggère de lire l'article publié dans The Globe and Mail du 18 avril (pages A6 et A7), article aussi disponible sur le site Internet de ce quotidien à :
http://www.theglobeandmail.com/news/world/language-of-jesus-still-spoken-in-syrian-village-but-at-risk/article18064248/
Wikipédia a aussi un bon article en français sur l'histoire de cette langue à :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aram%C3%A9en
Mise à jour du 15 février 2015
Une école primaire en Turquie aurait été autorisée, en 2014, à enseigner aux élèves en Araméen, selon un article publié par la revue The Economist le 10 janvier dernier (page 48).
Si vous voulez en savoir davantage sur cette langue, je vous suggère de lire l'article publié dans The Globe and Mail du 18 avril (pages A6 et A7), article aussi disponible sur le site Internet de ce quotidien à :
http://www.theglobeandmail.com/news/world/language-of-jesus-still-spoken-in-syrian-village-but-at-risk/article18064248/
Wikipédia a aussi un bon article en français sur l'histoire de cette langue à :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aram%C3%A9en
Mise à jour du 15 février 2015
Une école primaire en Turquie aurait été autorisée, en 2014, à enseigner aux élèves en Araméen, selon un article publié par la revue The Economist le 10 janvier dernier (page 48).
17 avr. 2014
William ou Guillaume
William est le prénom le plus populaire pour les garçons nés au Québec en 2012 et en 2013. C'est ce que nous rapporte un article de La presse canadienne reproduit dans le quotidien Le Soleil, le 15 avril dernier. Le classement des prénoms provient de la Régie des rentes du Québec.
Ce choix a de quoi étonner puisque William, en français, c'est Guillaume.
Ce choix a de quoi étonner puisque William, en français, c'est Guillaume.
15 avr. 2014
L'âge et l'appui à la souveraineté du Québec
La revue The
Economist du 5 avril dernier (page 31) publie un graphique de Claire Durand
de l’Université de Montréal qui présente bien l’évolution de l’appui à la
souveraineté du Québec par groupe d’âge chez les francophones. Les données de
Mme Durand avaient aussi fait l’objet d’un commentaire de Lysiane Gagnon dans
sa chronique «A dim future for sovereignty»,
publiée le 26 mars dernier dans le quotidien The Globe and Mail.
D’après ce graphique, chez les 18-34 ans, l’appui à la
souveraineté est passé d’un peu plus de 60 % en 1979 et 1995, à un peu moins de
40 % en 2013. Chez les 35-54, il est passé d’environ 35 % en 1979, à un peu plus
de 60 % en 1995, pour descendre à un peu plus de 40 % en 2013. Chez les 55 et
plus, il est passé d’environ 20 % en 1979, à un peu moins de 40 % en 1995 et à
un peu plus de 40 % l’an dernier. Le seul groupe où l’appui à la souveraineté a
poursuivi son ascension, c’est donc chez les 55 ans et plus, bien que cet appui
soit à peu près du même ordre de grandeur dans les trois groupes d’âge en 2013,
soit plus ou moins 40 %.
Ces chiffres m’ont rappelé la campagne électorale de 1970. J’étais allé
à un rassemblement politique du Parti Québécois à Mont-Joli, municipalité du
Bas-du-Fleuve. Environ les deux tiers des personnes présentes n’avaient pas
encore l’âge de voter. La salle ne pouvait contenir toutes les personnes qui
voulaient y entrer. Il y avait une ambiance survoltée, et on nous faisait écouter
à maintes reprises le refrain «Québécois, nous sommes Québécois, le Québec
saura faire s’il ne se laisse pas faire, etc.» du groupe «Les Sinners», devenu «La
révolution française». L’atmosphère atteignit son comble lorsque le
charismatique et tribun par excellence qu’était René Lévesque, prît la parole. Les jeunes de cette époque sont, bien
évidemment, les 55 ans et plus d’aujourd’hui.
Quelques jours plus tard, j’étais allé dans la même salle où se tenait,
cette fois-là, un rassemblement politique de l’Union nationale (UN). Seulement
10 % des sièges étaient occupés, et la très grande majorité des gens avaient
plus de 50 ans. J’étais probablement le seul «jeune» présent.
Il y a environ deux ans, j’ai vu à la télé des images d’un brunch
dominical où Pauline Marois et Gilles Duceppe étaient présents. J’ai cru, un
instant, n’y apercevoir que les têtes blanches que j’avais vues en 1970 au
rassemblement de l’UN, mais, à bien y penser, je me suis fait la réflexion que c’était
plutôt les jeunes de 1970 qui avaient bien changé, du moins physiquement.
Par ailleurs, Jeffrey Simpson, dans sa chronique, publiée
le 12 avril dans The Globe and Mail,
écrit, entre autres, ceci :
«For example, here’s a little telltale from the Quebec election. An organization called Forum jeunesse runs an electoral awareness campaign for about 70,000 students, 12 to 17, in 350 Quebec schools. Students follow the election, talk about it and are given material from the electoral officer.
Then, a mock vote is taken. Not too long ago, chances are the Parti Québécois would have come first. A few decades ago, the PQ might have won a landslide.
But the mock vote produced a result of Liberals 36 per cent, Coalition Avenir Québec 21 per cent, PQ 18 per cent, Québec Solidaire 13.5 per cent. These students were not of voting age, so the results were hardly scientific. But at the very least, they suggest that the PQ isn’t what it used to be among the young. Which, in turn, doesn’t bode well for the party’s future. »
André Laurendeau a déjà écrit : «Il est normal qu’on soit séparatiste à vingt-cinq
ans, cela devient plus inquiétant si on l’est encore à trente-cinq»*. Il serait
probablement étonné d’apprendre que, de nos jours, chez les 55 ans et plus, l’option
de la souveraineté est à un peu plus de 40 %, et à un peu moins de 40 % chez
les 18-34, et de constater que plus on est jeune, moins l’option souverainiste
reçoit des appuis.
Enfin, voici le dernier paragraphe de l’article de The Economist où l’on retrouvait le graphique de Mme Durand auquel j’ai référé au début de mon commentaire :
«Claire Durand, a sociologist at the
University of Montreal, speculates that the sovereignty issue has been defused
for younger Francophone voters because of measures taken by successive
governments to boost protection of the French language at school and in the
workplace, and to acquire more control over the economy and immigration.
Maurice Pinard of McGill University, who conducted the first poll on support
for sovereignty in Quebec in the early 1960s, sees separatism as a social
movement taken up by one generation and dropped by the next. If so, the
question for the PQ is what it really stands for. »
* Extrait d’un éditorial du quotidien Le Devoir du 8 mars 1961, repris dans «Québec 1945-2000, À la recherche du Québec» de Léon Dion, tome
1, page 117.
13 avr. 2014
Un engagement électoral du PLQ à réévaluer
Le Parti
libéral du Québec (PLQ) a pris des engagements au cours de la dernière campagne
électorale en vue d’appuyer les exportations des PME. L’un d’entre eux est
libellé comme suit :
«Offrir un crédit d’impôt de 50 %
à l’exportation aux PME sur les coûts de transport liés aux activités d’exportation,
du point d’origine au point de destination. Ce crédit d’impôt s’appliquera aux
exportations interprovinciales et internationales. Ce crédit d’impôt aidera
davantage les entreprises les plus éloignées des centres de distribution. Il
incitera les entreprises à percer des marchés plus distants. Une entreprise
pourra ainsi déduire 150 % de ses coûts de transport dans le calcul de son
revenu imposable.»
Or, un
tel crédit d’impôt, s’il devait entrer en vigueur, ne serait pas conforme à l’Accord
sur les subventions et les mesures compensatoires de l’OMC, Accord auquel le
Québec a adhéré au milieu des années 1990. La liste exemplative de subventions
à l’exportation (annexe 1 de cet Accord) indique, entre autres, ceci :
« f) Déductions spéciales
directement liées aux exportations ou aux résultats à l’exportation qui, dans
le calcul de l’assiette des impôts directs, viendraient en sus de celles qui
sont accordées pour la production destinée à la consommation intérieure.»
Il est
ainsi bien évident que le crédit d’impôt proposé par le PLQ constituerait une
subvention prohibée au sens de l’article 3 de l’Accord précité.
Il existe
bien des façons d’appuyer les PME, exportatrices ou non, sans contrevenir aux règles de
l’OMC, et les gouvernements les ont utilisées abondamment au cours des
dernières décennies. En fait, si une contribution financière gouvernementale (subvention,
crédit d’impôt, etc.) n’est pas subordonnée aux résultats à l’exportation ou à
l’utilisation de produits nationaux de préférence à des produits importés, elle
n’est pas prohibée. Elle peut cependant être examinée par le gouvernement d'un
pays importateur en vue d’imposer éventuellement un droit compensateur si elle
procure un avantage à l’exportateur, si
elle est spécifique et s’il en résulte un préjudice pour les producteurs de ce pays.
Le
dossier des subventions et droits compensateurs est relativement calme ces
années-ci, en comparaison des années 1980 et 1990, en particulier dans les
relations commerciales canado-américaines. La dépréciation du dollar canadien
vient améliorer la capacité concurrentielle des entreprises québécoises ces
temps-ci. Il ne faudrait pas donner prise à leurs concurrents étrangers en
mettant en évidence le soutien que le gouvernement peut leur accorder et ce,
avec, par exemple, une mesure qui irait à l’encontre des engagements
internationaux du Québec et du Canada.
Au-delà de la conformité de ce crédit d’impôt aux accords commerciaux
internationaux, est-ce que cette déduction fiscale additionnelle ne deviendrait
pas une incitation pour les entreprises de régions éloignées à desservir des
marchés québécois à partir d’entrepôts ou de centres de distribution localisés
à l’extérieur du Québec?
Un exemple : un fabricant de l’Est du Québec veut élargir sa clientèle
et, pour ce faire, il souhaite vendre une partie de sa production dans la
région de Gatineau et dans la région d’Ottawa. Où va-t-il choisir de localiser
éventuellement son entrepôt ou son centre de distribution? Dans l’est ontarien,
où il bénéficiera d’une déduction fiscale de 150 % sur ses coûts de transport,
ou bien, dans la région de Gatineau où cette déduction serait de 100 %? S’il
choisit l’est ontarien pour des raisons fiscales, l’investissement et les
emplois qui y sont associés iront aussi là.
Si le nouveau gouvernement tient à donner suite à cet engagement électoral,
ne vaudrait-il pas mieux que la déduction fiscale de 150 % des coûts de
transport s’applique aussi bien au marché intérieur qu’aux marchés extérieurs
afin d’éviter des effets pervers? Qui plus est, sa proposition ainsi modifiée
ne constituerait pas une subvention prohibée au sens des accords
internationaux.
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