Dans un style autobiographique, Kim Thúy nous fait faire des aller-retour entre le Québec et le Vietnam, en passant aussi par les camps de réfugiés en attente d'une nouvelle vie. L'aisance, la misère, la rupture, l'espoir, le rêve, la découverte et l'adaptation s'entrecroisent au fil des pages. Son récit personnel et familial m'aide à mieux saisir le destin des Vietnamiens qui ont quitté ou fui leur pays à la fin de la guerre entre le Nord et le Sud, entre deux visions du développement. Leur vécu nous est raconté dans une écriture accessible, souple et dégagée. Pour tout dire, j'aimerais être capable d'écrire aussi bien que Mme Thúy.
L'intérêt est maintenu d'une page à l'autre du livre, malgré, parfois, l'impression de désordre dans la présentation des tableaux qui forment tout de même un ensemble cohérent et particulièrement intéressant. Cette lecture m'a permis de mieux connaître une partie de la vie de nos concitoyens d'origine vietnamienne, sans avoir à leur poser des questions qui peuvent rendre mal à l'aise.
Ce livre est un beau témoignage sur ce qui était pour plusieurs la fin de leur monde, et sur les défis qu'ils ont eu à relever dans leur nouvelle vie. Un témoignage qui devrait aussi nous rendre plus sensibles au sort des réfugiés de toute origine.
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