L'édition de juin 2024 de la revue Québec Science comporte un dossier sur la maladie d'Alzheimer. Y sont examinés les médicaments développés au cours des années récentes, médicaments qui ralentissent le déclin cognitif ou atténuent ses symptômes, ainsi que les façons de réduire le risque de démence et de mieux soigner l'Alzheimer.
Douze facteurs de risque contrôlables sont mentionnés, mais plusieurs sont semblables à ceux que l'on connait pour le cancer et les maladies cardio-vasculaires : tabagisme, alcool, obésité, diabète, hypertension, etc. La qualité du sommeil et l'alimentation suscitent de l'intérêt en recherche, mais des résultats probants se font encore attendre, selon ce que l'on peut lire dans Québec Science. Une analyse publiée il y a quelques semaines dans The Globe & Mail ajoutait les AVC et une carence sévère en vitamine B12 comme facteurs de risque.
Le dossier de Québec Science inclut un article sur un éventuel lien entre le microbiote intestinal et la maladie d'Alzheimer. Retenons de cet article qu'il est «... désormais clair qu'il existe un échange permanent entre l'intestin et le cerveau ...» et que «... si la corrélation entre le microbiote et différentes maladies est bien établie, la causalité, elle, n'est toujours pas prouvée. »
Par ailleurs, signalons qu'il y a quelques semaines, l'émission « Les années-lumière » de Radio-Canada faisait référence aux résultats d'une recherche qui avait permis d'identifier une variété de protéines associées à la maladie d'Alzheimer, ce qui devrait faciliter la recherche de nouvelles molécules de médicaments pour traiter ou mieux contrôler l'évolution de cette maladie.
L'origine de cette maladie est encore bien mystérieuse et, par conséquent, son traitement en souffre. Il semble toutefois y avoir consensus sur la contribution d'une vie active sur les plans physique, intellectuel et social et d'une alimentation saine à retarder son avènement et son évolution.
L'Alzheimer et les autres maladies neurocognitives font partie d'un ensemble de problèmes de santé liés au vieillissement d'ici à ce que la fontaine de jouvence soit autre chose qu'un mirage. Perspective mois illusoire : la revue The Economist a publié le 30 septembre 2023 «Living to 120: A special report on how to slow ageing». On y soulignait que vivre aussi vieux devient imaginable. Toutefois, j'en avais retenu que la capacité du cerveau humain à demeurer relativement en bon état demeurait une énigme à un tel âge. Et comme le cerveau joue un rôle primordial dans notre bien-être, ce joyau mérite que les experts continuent d'en examiner toutes les dimensions.
Québec Science, juin 2024 : « Dossier Alzheimer - Les soins s'améliorent »
