28 nov. 2014

L'économie enseignée en anglais à Toulouse et à Paris

De quoi me surprendre! L'économie serait enseignée en anglais aux écoles de Paris (Paris School of Economics) et de Toulouse (Toulouse School of Economics) en France, selon la revue The Economist.

Lien vers l'article de The Economist :

http://www.economist.com/news/europe/21632506-tale-two-french-economists-and-their-rival-schools-toulouse-v-paris

Symbole d'abdication progressive du français? ou Symbole du passage de la France de statut de colonisateur à statut de colonisé?

Pour alimenter votre réflexion à ce sujet, voici un extrait de la «Déclaration de Dakar» adoptée dans le cadre de la  XVè Conférence des chefs d'État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, conférence tenue les 29 et 30 novembre :


«Réitérons notre engagement au renforcement de l’usage de la langue française, véhicule des valeurs portées par la Francophonie, au moyen d’actions renforcées en faveur de sa présence et de sa consolidation sur la scène internationale, notamment par l’application du vade-mecum adopté au Sommet de Bucarest, et dans le respect du multilinguisme. À cet égard, reconnaissons que l’éducation doit rester au coeur de la politique intégrée de promotion de la langue française adoptée au Sommet de Kinshasa et des pactes linguistiques. Demandons à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et aux opérateurs de veiller à la réalisation de ces politiques, en application du Cadre stratégique de la Francophonie 2015-2022, adopté par ce Sommet ; »


Est-ce que ça reflète le passé, le présent ou l'avenir?

 

20 nov. 2014

Le nationalisme québécois



Aucun parti politique au Québec ne peut aspirer à diriger le gouvernement sans incarner une vision à la fois traditionnelle et contemporaine du nationalisme québécois. La très grande majorité des Québécois francophones sont d’ailleurs nationalistes. Ils ont été nationalistes bien avant l’émergence, au cours des années 1960, du mouvement indépendantiste. En ce sens, être nationaliste ne signifie pas nécessairement être indépendantiste. Toutefois, un indépendantiste est normalement un nationaliste, et il aimerait, sans doute, que tout nationaliste soit indépendantiste.

Mais qu’est-ce que le nationalisme québécois?

Le politologue Léon Dion a analysé cette question, au milieu des années 1980, à partir des contributions de nombreux auteurs et de ses propres réflexions dans «Québec, 1945-2000,  Tome 1, À la recherche du Québec»*. Il retient «dignité blessée», mots empruntés à André Laurendeau, comme «…la composante majeure de tous les nationalismes que le Québec a connus : la représentation de l’autre non seulement comme le plus fort mais surtout comme s’appliquant par plaisir à humilier le plus faible, voilà l’ingrédient qui constitue le principal ferment du nationalisme québécois.» (pages 113 et 114). Cette «dignité» a particulièrement été «blessée», selon moi, lorsqu’il est devenu évident que l’Accord du lac Meech ne serait pas ratifié, ce qui a contribué à ce qu’une majorité de francophones votent «Oui» au référendum de 1995.

Le professeur Dion signale que le nationalisme québécois ne se limite pas à la langue et à la culture «…il s’étend à toutes les instances sociales. La démographie, les classes sociales et la politique agissent de façon plus ou moins directe sur notre sentiment national. On peut dire du nationalisme qu’il se nourrit de la société entière.» (page 112). Quoi de surprenant alors à ce que ces années-ci l’affirmation nationale prenne la forme d’un vaste débat, maintes fois controversé, sur les valeurs québécoises et la nécessité ou non de les enchâsser dans une charte.

À ceux qui s’inquiètent de la disparition du nationalisme d'ici, monsieur Dion offre ceci : « Parfois, on le dirait en déclin, mourant de mort lente ou presque, mais ce n’est là qu’une ruse de l’histoire; on le croirait à l’agonie et soudainement un événement survient qui le ranime.» (page 112)

Le politologue Dion s’est aussi interrogé sur l’avenir du nationalisme québécois : « Le nationalisme québécois n’est pas mort. Il est en pleine mutation : une mutation due en partie au fait que le Québec est maintenant ouvert sur le plan international et en partie au fait que ses assises se diversifient au point où les gens d’affaires, cette nouvelle classe montante, pourraient bien dans les années prochaines devenir les hérauts d’une toute nouvelle conception de la société et, par conséquent, du patriotisme québécois.» (page 128). Ce passage avait quelque chose de prémonitoire puisque, aujourd’hui, un homme d’affaires est le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) et l’éventuel sauveur du Parti québécois (PQ), et de son option indépendantiste, pourrait bien, lui aussi, provenir du monde des affaires.

En conclusion, cette analyse du nationalisme, bien qu’elle fut rédigée il y a près de trente ans, demeure utile et éclairante au moment où les partis politiques au Québec cherchent encore à présenter aux citoyens ce qui les démarque l’un de l’autre dans leurs programmes respectifs pour répondre à l’évolution, pas toujours facile à saisir et à cerner, des aspirations nationales des Québécois. Sa lecture permet d’aller au-delà de l’actualité et de l’éphémère, et de mieux comprendre d’où l’on vient pour mieux envisager où l’on souhaite aller.

    

*DION, Léon. «Québec 1945-2000, Tome 1, À la recherche du Québec». Les presses de l’Université Laval, 1987. Pages 109 à 129.
 
 

P.S. : On m’a récemment signalé le livre du politologue Louis Balthazar «Nouveau bilan du nationalisme au Québec». Plus de trois cents pages de renseignements et d’analyses sur deux cents ans de nationalisme d’ici. Ce livre a été publié chez VLB éditeur en 2013.
http://www.edvlb.com/nouveau-bilan-nationalisme-au-quebec/louis-balthazar/livre/9782896493920
 

Une critique de ce livre a été rédigée par Louis Cornellier et a été publiée sur le site Internet du quotidien Le Devoir le premier février 2014.
http://www.ledevoir.com/culture/livres/398622/200-ans-de-nationalisme-quebecois

17 nov. 2014

À 105 ans, une source d'inspiration

Mourir à 105 ans demeure exceptionnel. Mourir en champion de natation à cet âge l'est probablement encore plus. Jaring Timmerman a commencé à participer à des compétitions de natation à 78 ans. Il a remporté 160 médailles et établi six records du monde de natation, dont deux, en janvier dernier, dans la nouvelle catégorie des 105 à 109 ans.

Les gènes, l'exercice, la diète et l'état d'esprit expliquent, selon monsieur Timmerman, sa longévité en bonne condition.

Sans nécessairement viser d'aussi bons résultats que les siens, son histoire saura peut-être vous inspirer et vous motiver à prendre en main votre santé et votre destinée.

Voici le lien vers l'article qui résume sa vie :

http://www.theglobeandmail.com/news/national/centenarian-businessman-jaring-timmerman-was-a-star-swimmer/article21487767/